« Un nouveau paradis pour les antilopes du ZOO Planckendael ! »

22 août 2023

Au fin fond du continent Afrique, les nouveaux enclos des antilopes sont prêts ! Le coordinateur Ben est absolument ravi. « Je sais que ces animaux ne figurent pas dans le top trois du public, mais ils valent vraiment le détour ! Surtout dans leur nouvel environnement. Nous avons mis tout en œuvre pour leur créer des enclos paradisiaques adaptés à leurs besoins. Allez vite les voir et laissez-vous surprendre ! »

Deux nouveaux enclos d'antilopes mixtes 

Promenez-vous dans le grand continent Afrique. Démarrez chez les bonobos, passez près de la savane et les girafes, puis les macaques de Barbarie pour aboutir enfin à une plateforme qui donne vue directement sur le premier nouvel enclos mixte des ânes sauvages de Somalie et gazelles dorcas. Le sentier sinueux mène ensuite à l’enclos adjacent des bongos de montagne qui a été conçu en même temps. 

Outre de nouvelles étables spécifiques à chaque espèce animale, les deux enclos extérieurs sont aussi entièrement nouveaux et spacieux. En utilisant des matériaux naturels tels que des troncs d'arbres, des roches et pierres et une végétation luxuriante, nous avons recréé leur habitat biologique avec de nombreux éléments stimulants. Un régal pour nos yeux, une source d’enrichissement pour eux. 

Pour les bongos, nous avons délibérément conservé le bois initial qui sépare les deux enclos. Ainsi, les animaux peuvent se promener dans les buissons, se délecter des feuilles des noisetiers et même s'y amuser. Cette végétation leur permet aussi de se mettre à l’ombre ou de se cacher. Du bambou vient compléter cet environnement naturel. Le sol, composé d'herbe, de sable et de copeaux d'écorce, est diversifié et permet l’entretien et l’usure naturels de leurs sabots. Dans le futur, nous espérons fournir des petits voisins antilopes à nos bongos et créer ainsi un biotope mixte.

Chez les ânes sauvages de Somalie et les gazelles dorcas, nous expérimentons l'utilisation de grosses pierres de lave. Leurs trous poreux serviraient de clôture naturelle. Le sol est partiellement couvert d'herbe, de dolomie et de sable pour les bains de sable. À l’automne, une partie de cet enclos sera submergée et ainsi transformée en marais. Encore un chouette défi ! À terme, des autruches devraient rejoindre les ânes et les gazelles dorcas. Elles aussi adorent la boue, les douches et se mouiller les plumes ! 

Colocation

Ces espèces ont toutes des racines africaines et se sentent bien en compagnie l’une de l’autre. Chez nous aussi, les enclos mixtes ont déjà prouvé leur efficacité en tant que source d’enrichissement supplémentaire. Ils ont un effet positif sur le bien-être des animaux qu’ils abritent. Les nombreuses interactions stimulent le comportement naturel et enrichissent la vie de chacun. À la fois celle des animaux et celle des visiteurs, car il y a plus de choses à observer et à admirer. Plus d'action et plus d'interaction. La cohabitation est aussi source de défis. Des rochers ont été aménagés pour créer des zones de repli accessibles aux gazelles dorcas élancées, mais pas aux ânes plus imposants Chacun peut ainsi tenir sa distance par rapport à l’autre. Des zones de nourrissage séparées sont aussi prévues. Les gazelles dorcas mangent effectivement de la luzerne, une plante de la famille des légumineuses que les ânes sauvages de Somalie ne peuvent pas consommer. Des trappes d’alimentation dans la clôture en bois ont été mises à la disposition de ces derniers. 

Ces habitats sont devenus magnifiques, vraiment superbes ! Les grands enclos ont été aménagés avec de nombreux matériaux naturels, parfaitement adaptés à leur mode de vie. Je suis convaincue qu'ils se sentent ici parfaitement à leur aise et qu’ils sont vraiment heureux. 

— Soigneuse Wendy

Bongos de montagne

Les bongos de montagne sont les habitants typiques des denses forêts du Kenya. Là-bas, ils se fondent dans le paysage avec leur magnifique fourrure brune à fines rayures blanches. Ils broutent dans des espaces ouverts de la forêt et se reposent dans les fourrés. Les mâles comme les femelles ont de grandes oreilles pour tout bien entendre et des cornes creuses en spirale. Les bongos de montagne vivent en petits troupeaux, comme au ZOO Planckendael. Le mâle Runako cohabite avec les trois femelles Kianga, Onisha et Hikani. Ce printemps, trois jeunes sont nés dont deux ont survécu : Yuna et Yafar. Runako joue son rôle de mâle reproducteur à la perfection car il a de nouveau manifesté de l’intérêt envers les femelles Si les accouplements ont été fructueux, nous pouvons nous attendre à de nouveaux adorables bébés bongos au printemps prochain, soit 9 mois après l'accouplement. Une nouvelle réjouissante car nous participons au programme d’élevage européen de cette magnifique espèce en danger critique ! Il ne subsiste que 100 individus dans la nature. Leur nombre diminue considérablement en raison de la chasse menée avec des chiens et de la perte d'habitat due à la déforestation illégale. Le nombre croissant de lions dans la région ne facilite pas non plus la vie des bongos de montagne. Dans le passé, des maladies mortelles telles que la peste bovine ont été transmises par les vaches des fermiers.  

Ânes sauvages de Somalie et gazelles dorcas

Saviez-vous que la gazelle dorcas peut survivre sans eau durant une longue période ? Elle s’hydrate à travers la nourriture voire n’urine pas. Elle excrète des granules d'urine pour conserver toute l’eau précieuse dans son corps. Ces antilopes sont parfaitement adaptées à la dureté de la vie dans le désert, les prairies arides et les fourrés. Au ZOO Planckendael, l’eau est bien sûr toujours disponible. 

On ne recense que 14 espèces de gazelle dans le monde. Deux sont déjà éteintes et pour la majorité d’entre elles, la situation n’est pas rose. Un programme d'élevage doit protéger ici cette espèce vulnérable. En Afrique du Nord, leur nombre ne cesse de diminuer en raison de la chasse motorisée, de la sécheresse, du surpâturage par les moutons et les chèvres et d'une concurrence de plus en plus accrue avec l'agriculture. 

Le mâle Carles, les femelles Wanaki et Wahara, les nouveau-nés de cette année Yazhara (♀) et Yobi(♀) n’ont heureusement pas conscience de la pression reposant sur leurs épaules. Ces gazelles vivent en parfaite harmonie avec les ânes sauvages de Somalie, ou devrions-nous dire en parfaite sororité ? Car Ibamba, Hani et Erin sont des ânesses. Avec leurs pattes rayées, on dirait une race croisée avec un zèbre. Mais ce n’est pas vrai, puisque ce sont des ânes sauvages qui, eux aussi, sont menacés ! Avec l’autre sous-espèce, l’âne sauvage de Nubie, il subsiste à peine 200 ânes sauvages sur notre planète ! 

Et devinez quoi ? Après l’été, quelques autruches devraient rejoindre ces ânes pour apporter un bel ajout dans cet enclos mixte. Leur apparence caractéristique et amusante ajoutera une note de gaieté aux côtés des ânes uniques et des gracieuses gazelles

Accordez aux antilopes l'attention qu’elles méritent car ce sont des animaux magnifiques ! 

plaide la curatrice Sarah

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